Les vignobles de France, selon leurs positions géographiques, sont soumis à différents types de climats :
Le climat continental
-
- , avec des hivers froids, des étés chauds et secs.
-
- Risques de gel et de grêle.
-
- Alsace
- Beaujolais
- Bourgogne
- Champagne
- Lorraine
- Lyonnais
- Vallée de la Loire (centre)
- Vallée du Rhône (septentrionale)
-
Le climat méditerranéen, avec des étés chauds et secs.
Seuls les orages apportent de l’eau. Risques de sécheresse.
Peu de risques de maladie de la vigne.
-
-
- Corse
- Languedoc-Roussillon
- Provence
- Vallée du Rhône (méridionale)
-
Le climat montagnard, où l’altitude et les expositions au soleil sont les points clés de la réussite.
Le climat atlantique, avec des hivers et étés doux, une pluviométrie relativement importante et régulière, tout au long de l’année, des amplitudes thermiques faibles.
Risques de maladies de la vigne.
-
- Bordeaux
- Sud-Ouest
- Vallée de la Loire (Anjou, Pays nantais, Saumurois)
Vignes en France, en pleine saison d’été
Quels sont les risques liés au climat ?
- Le gel peut tuer le cep en hiver ou mettre en péril la récolte au printemps.
- En été, la sécheresse peut griller les feuilles et les baies et bloquer la maturation.
- La canicule, phénomène météorologique de températures de l’air anormalement élevées, de jour comme de nuit, sur une période relativement longue, peut rendre le vin peu aromatique et faire augmenter le taux d’alcool beaucoup trop haut.
- La grêle peut détruire les bourgeons, les feuilles ou les raisins.
- Les excès de pluie peuvent faire diminuer les rendements ou provoquer une dilution en saison de maturation, ou faire pourrir les raisins au moment des vendanges.
Nuit de gel dans les vignobles, apport de bougies pour gagner quelques degrés
Que faire face au changement climatique ?
Le GIEC conclut que
le monde sera confronté à de multiples aléas climatiques inéluctables au cours des deux prochaines décennies avec un réchauffement planétaire de 1,5 °C
Les vignobles seront exposés à des événements climatiques plus extrêmes et plus fréquents, comme des inondations, des orages de grêle, des périodes de gel ou de sécheresse destructrices. Aussi bien au niveau national qu’européen, dans le monde viticole, une prise de conscience est réelle, des projets de recherche sont déjà en cours depuis quelques années (*) afin d’identifier et de tester des nouvelles stratégies à court et long termes, face au changement climatique.
Malgré la période de gel de ces derniers mois, les vignes n’ont pas été détruites en partie grâce aux dispositifs de chauffage (bougies) mis en place par les vignerons pendant la nuit ; en revanche, l’inquiétude pèse en Provence pour des raisons de sécheresse. Un consortium a été créé récemment, avec l’Institut Français du Vin, pour suivre sur le terrain, tout particulièrement en Provence dans les vignobles produisant des vins rosés, le stress hydrique des vignes en temps réel grâce à des capteurs.
Dans le Vaucluse, des essais de filets d’ombrage sont en cours, selon un protocole scientifique, prouvant que le rayonnement peut baisser, en fonction de l’opacité du filet, retarder la maturation, la date de récolte et de ce fait consommer énormément moins d’eau, ce qui est prometteur.
(*) en 2017, les vignes françaises ont terriblement souffert du gel.
Gel des vignes en pleine saison d’hiver
Quelles sont les mesures extraites des programmes pour la présidentielle face à ces aléas climatiques ?
L’assurance-récolte a été votée, et sera opérationnelle en janvier 2023.
Dans le contexte des élections présidentielles, d’autres mesures sont proposées par les candidats car celle-ci est insuffisante, aux yeux des écologistes ainsi qu’autres parties.
Yannick Jadot proposait, en fait, un accompagnement de taille à la conversion vers le bio ainsi qu’un programme dans les domaines de la formation, de la recherche pour faire face aux changements climatiques.
Une des 13 propositions majeures du vaste programme écologie de Jean-Luc Mélenchon, dans le domaine de l’agriculture, était de développer l’agriculture biologique sur le plan national, de proscrire les pesticides chimiques, d’instaurer une agriculture diversifiée et écologique. Il prévoyait également de sanctionner réellement les atteintes à l’environnement.
Quant à Emmanuel Macron, il souhaite accompagner la profession avec un plan d’adaptation face au changement climatique et prévoit que l’assurance-récolte soit retravaillée dans ce sens, et d’accélérer les certifications relatives au bio ainsi qu’à l’HVE (**), attribuée aux viticulteurs et exploitations agricoles respectant des pratiques dans une démarche sociétale et environnementale. Les critères pour cette certification, construite sur trois niveaux, se basent sur la biodiversité, l’utilisation de produits phytosanitaires, l’utilisation des ressources en eau et la gestion de la fertilisation. Pour votre information, les viticulteurs, produisant des vins issus de l’agriculture biologique, respectent des conditions beaucoup plus restrictives que les méthodes d’agriculture conventionnelles.
Marine Le Pen propose de réorganiser et de réadapter le système d’assurance selon les productions. Les produits phytosanitaires ne seront pas systématiquement bannis sans solution alternative efficace. Des créations de réserves d’eau et des systèmes d’irrigation adaptés sont proposées.
(**) Haute Valeur Environnementale